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December 23, 2024

Séparer l'horreur de l'artiste

Je réfléchis à la douleur de devoir renoncer à mes artistes préférés à cause de leurs actions immorales.

Salut,

La semaine dernière, je vous parlais des émotions immenses qui m’ont submergées au troisième concert de Francis Cabrel auquel j’ai assisté. J’avais aussi commencé à écrire des lignes entières sur cette ligne sous haute-tension qui existe entre le féminisme radical et les artistes masculins qui façonnent notre ADN. J’avais envie de m’excuser, presque, d’être « fan » d’un chanteur, alors que chaque année, chaque mois, semaine après semaine, des artistes masculins célèbres et chéris se révèlent être des individus peu recommandables.

Cette année, dans mon paysage culturel personnel, il y a d’abord eu Neil Gaiman, dont j’ai aimé beaucoup d’oeuvres et qui a été accusé d’agressions sexuelles, puis Gérard Darmon, qui me fait beaucoup rire dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre et dans La Cité de la peur, et qui est accusé d’agressions sexuelles. Tout récemment enfin, Justin Baldoni, acteur iconique de la série chouchou Jane The Virgin et auteur d’un TED Talk sur la masculinité toxique, est accusé de harcèlement sexuel. La liste est bien sûr beaucoup plus longue encore, mais je ne vous parle là que de ces nouvelles qui m’ont fait soupirer de tristesse autant que de colère, comme si ça me touchait personnellement.

Ce ne sont pas des hommes dont j’étais fan. J’essaye autant que faire se peut de ne pas idolâtrer des gens – je pense que ça leur ôte un peu de leur humanité, et les place quelque part où personne n’a envie d’être (sauf celleux qui ne devraient surtout pas y être). Mais indéniablement, ce sont des artistes qui ont participé à des œuvres qui sont inscrites en moi, et qui sont pour toujours gâchées dans mon cœur.

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