Préparer le terrain
En travail nº1 : octobre 2022
Salut,
Ce premier numéro d’En travail vous est offert par mon espoir que vous ayez envie de vous abonner à la formule payante d’Un invincible dimanche : si vous êtes plein à nous rejoindre, je serai fermement obligée de tenir mes promesses et de dégager du temps 1) pour vous écrire cette bafouille mensuellement, 2) pour écrire, afin d’avoir des choses à vous dire dans cette bafouille mensuellement. Car oui, bienvenue dans les coulisses de mon écriture.
Méandres
Le mois prochain, on sera en plein NaNoWriMo,1 alors tout naturellement ce mois-ci, je le prépare. Difficilement, rapport au fait que j’ai un minuscule bébé qui a du reflux et que j’ai pas dormi depuis mai. Mais j’y pense ! Comme l’an dernier, où j’avais usé du NaNoWriMo pour avancer sur le manuscrit d’Avortée, je vais n’en faire qu’à ma tête en novembre et profiter de l’émulation, du challenge, de la période, pour avancer – que dis-je ! Pour finir ! – le manuscrit de mon prochain livre.
C’est là que ça devient intéressant : c’est quoi, ce satané prochain livre ? C’est rigolo, quand j’ouvre des boîtes à questions, celle-ci revient systématiquement. « Peux-tu nous dévoiler le sujet de ton prochain livre ? » Rigolo, car il a déjà été dévoilé, il n’est pas du tout secret. Vous pouvez l’apercevoir dans ce post instagram datant du mois de mars…
J’écris un livre autour du renard. Quand Isabelle Sorente m’a proposé d’écrire sur l’animal de mon choix, je n’ai pas hésité une seule seconde. C’est après que les choses se sont corsées, parce que j’ai pas mal galéré à trouver ce que je voulais raconter et comment. À tel point qu’il faut rendre le texte bientôt, pour que le livre sorte dans les temps,2 et que tout ce que j’ai réussi à écrire jusqu’alors ne fera sûrement pas partie de la version finale.
L’avantage de l’écriture, c’est que normalement, rien n’est perdu. Même si on appuie frénétiquement sur la touche Suppr., la gymnastique mentale qui a été nécessaire pour écrire tout ce qu’on veut effacer a quand même imprimé de nouveaux circuits dans notre tête, et il faut accepter que parfois il faut se tromper mille fois de route pour trouver la bonne. Qu’on n’y serait pas parvenu du premier coup.
Bon, c’est très nébuleux tout ça. Moi, ce que je peux vous dire, c’est que j’ai de nouveau une histoire à raconter, et que mon taf ce mois-ci, c’est de dessiner les contours de cette histoire. Comme je le racontais au micro de Nathalie Sejean, j’aime que tout soit très clair dans ma tête avant de me lancer dans l’écriture. Comme d’habitude, donc, je vais essayer d’avoir dans ma besace au 1er novembre le séquencier, scène par scène, de l’histoire autour du renard, avec ses personnages bien définis et ses enjeux bien délimités. Comme d’habitude, donc, ça ne veut pas dire que tout est figé et que ce que je vais décider d’ici le 31 octobre se retrouvera tel quel dans le texte final, mais au moins, on saura où on va, et pourquoi on y va. On a toujours le droit de changer d’avis en cours de route.3
Préparer le terrain
Comme je n’ai pas un temps de cerveau disponible illimité cette année, je m’inspire des posts de Sophie Gliocas sur Instagram. L’autrice de fantastique pour jeunes adultes propose une fois par semaine une petite to-do list de choses à penser pour préparer son roman, et je recopie ses suggestions dans mon app de notes4 en les adaptant aux besoins de mon projet. Cette semaine, j’étais censée réfléchir à l’univers dans lequel se déroulera cette histoire : une question passionnante, et si à l’heure où j’écris cette lettre, je n’ai pas encore ouvert l’app ni fait ce travail de questionnement, cela me rappelle d’envoyer un message à des copains pour leur demander quelles essences d’arbres poussent dans leur coin. Parce que j’y connais foutre rien en arbres (fille du bitume, c’est moi) et que ça va poser problème très rapidement si je ne fais pas quelques recherches en amont.
J’ai eu la chance de passer un peu de temps avec Nathalie (susmentionnée) pour réfléchir à mon projet (j’ai des amies cool, voilà, je flex)5, et une question à laquelle j’avais même pas pensé sérieusement alors qu’elle est clairement giga importante, et qu’elle m’a posée : « De quoi as-tu besoin pour aller au bout de ce projet ? »
Évidemment, ce dont j’ai besoin, c’est
Du temps
De l’énergie
Des ressources extrêmement rares en temps de post-partum. Mais on ne peut pas rester sur ce constat triste, il faut agir. Parce que j’ai signé un contrat, fait une promesse à mon éditrice, et que je ne peux pas faire ce que je vous préconise pourtant, à savoir prendre le NaNoWriMo avec infiniment de légèreté et de ne vous obliger à rien. Moi, eh bien, il faut que je m’oblige.
Je suis donc allée chercher ce dont j’avais besoin : je profiterai des deux journées de télétravail hebdomadaires de mon conjoint pour lui laisser la supervision de l’enfant pendant 2h l’après-midi, que je passerai à écrire dans un café. Ça m’assure au moins deux plages de boulot par semaine, auxquelles pourront se rajouter les jours de chance et de bonne étoile, des plages aléatoires en fonction du bébé. Je n’oublie pas l’adage millénaire ou presque : « Il faut dormir quand le bébé dort », parce que si je veux avoir de l’énergie, il faudra limiter les temps de travail sur ses siestes, et la nuit. (MDR, comme si j’étais d’attaque à travailler la nuit…)
En écriture avec vous (un jour prochain)
Dernier truc intéressant noté dans mon petit calepin mental : mon esprit commence à penser aux ateliers d’écriture, que j’ai animés pour l’association Six Cent Soixante Simones pendant plus d’un an avant ma grossesse. Avec Marion, on veut relancer un cycle chouette avec un fil conducteur clair, on se l’était dit avant que je parte en congé maternité, et si absolument rien n’est prêt ni même sur le point de l’être, ça pétille dans ma tête. C’est cool, j’aime beaucoup cette sensation. Hâte de voir ce qui va surgir.
Je n’ai pas d’extrait à partager ce mois-ci, car je n’ai pas assez de temps pour éditer ce que j’écris et le rendre au moins un tantinet présentable, mais ça viendra… (et pour ça il faudra vous abonner.)
Je file avant que ça devienne indigeste. À vite !
Pauline
PS : toujours 25% de réduction sur les abonnements mensuels et annuels pour fêter cette nouvelle formule, promo valable jusqu’au 31 octobre !
Pour savoir ce qu’est le NaNoWriMo, n’hésitez pas eh bien à Googler.
La date, par contre, reste encore un secret.
Rigolo bis, car il est question de route, dans cette histoire.
C’est Good Notes, qui me permet de crayonner d’une main pendant que je tiens ma fille qui dort sur moi de l’autre.
Également, Nathalie propose des ateliers pour réveiller entretenir étirer sa créativité, et je ne peux que vous supplier d’y jeter un œil si ces notions attisent en vous ne serait-ce qu’un soupçon d’étincelle.