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May 25, 2025

Intérêts spécifiques : maternité, amour et pouvoir

Ce mois-ci, je partage des lectures sur la maternité, la science-fiction et une série percutante.

Salut,

Plusieurs circulations ce mois-ci, malgré une lassitude dont j’ai appris qu’hier qu’elle avait un petit nom allemand : la Frühjahrsmüdigkeit (j’en ai tellement parlé à tout le monde depuis que j’ai réussi à l’écrire de tête sans faire de faute). C’est la léthargie de printemps, qui survient chez beaucoup d’Européen·nes en général en mars et avril (je suis une late bloomer apparemment), et qui pourrait avoir plusieurs causes, depuis l’épuisement des réserves de sérotonine jusqu’à la difficulté de s’adapter aux températures changeantes du début du printemps. Je plaide coupable, je n’ai pas du tout pris de vitamine D cet hiver et si je n’ai pas souffert de trouble affectif saisonnier, peut-être que je suis arrivée au bout de mon stock de happy hormones.1

De belles pépites, quand même, alors allons-y sans tarder. D’abord, deux lectures sur la maternité et le post-partum. Elles figureront sans doute au menu des références de mon essai en chantier, Une catastrophe naturelle, mais je ne résiste pas à vous en parler.

D’abord, le roman Milk-bar, de Szilvia Molnar, que j’ai brièvement mentionné la semaine dernière justement.2 C’est un premier roman qui a sûrement une portée autobiographique mais en réalité peu importe, qui met en scène une traductrice freelance qui rentre à la maison avec son bébé tout neuf sous le bras. Elle a un conjoint adéquat et une vie sociale pas inexistante, et pourtant ce post-partum immédiat, fait d’allaitement permanent, de vêtements toujours sales et de sommeil aléatoire, la plonge dans un état second proche de la folie, dans lequel je me suis beaucoup retrouvé. J’ai aimé, je crois, que le récit ne juge jamais cette narratrice, qui pense des choses tantôt très dures, tantôt passablement dérangées, et parfois très belles. Il y a également un aspect un peu mystérieux, un arc narratif dont je ne sais toujours pas s’il est réel ou fantasmé, et j’aime aussi ce flou. Comme je le disais, ce roman décrit pour moi, avec une exactitude poétique impressionnante, la réalité du post-partum. J’ai souligné beaucoup de phrases, j’ai déjà envie de le relire. Je vous le recommande très chaudement.

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