Finir et recommencer
En travail n°6 - mars 2023
Salut,
Ce mois-ci mon roman Le renard est sorti et je fais sa promotion. Je vous écris depuis Paris, ce qui est peut-être un détail pour vous mais pour moi, qui ne vient à Paris que pour le travail, ça veut dire que… je travaille. Et que je passe du temps avec de chouettes personnes avec qui je peux discuter entre autres de mon travail. C’est agréable, ça continue de me motiver. Je pensais que j’allais avoir besoin d’une pause après la sortie du Renard pour me remettre de mes émotions avant de recommencer à travailler sur un autre projet mais c’était mal me connaître. C’est quelque chose qui m’épate un peu toujours, de découvrir au fur et à mesure comment je travaille et comment je fonctionne, avec les fluctuations inhérentes aux changements de la vie. En fait, la fin d’un projet ne m’appelle pas au repos, au contraire, j’ai l’impression qu’une machine est lancée et je ressens un grand élan créatif qui me fait piétiner parce que je me dis qu’il faut lever le pied, faire attention, ne pas cramer la chandelle par les deux bouts… sauf que je sais très bien que je me reposerai « plus tard » dans le rythme cyclique de la création, probablement au moment où je trouverai tout nul et qu’il faudra faire le point et relativiser. En ce moment, je suis sur une bonne lancée alors pourquoi me freiner ?
Le Grand Écart et 52 brèves sur la brèche
En parallèle de la sortie du Renard, j’ai finalisé avec l’aide d’Émilie Deseliène le petit journal audio d’écriture et de maternité et il est sorti sous le nom Le Grand Écart. Ça m’a réjouie qu’il puisse sortir dans les temps que j’avais imaginés (merci Émilie !). Il forme une espèce de paratexte à ce roman, qu’on peut tout à fait lire sans contexte – c’est le cas de l’immense majorité des œuvres qu’on aborde, on n’a pas idée de comment elles ont été fabriquées et elles doivent se tenir debout toutes seules – mais si le making-of est un genre documentaire aussi prisé, c’est qu’il y a quand même beaucoup à dire sur le processus du faire. Pour moi, cette écriture en post-partum a été une expérience super étrange, super forte, alors ne serait-ce que pour garder trace de ce moment, je suis contente d’avoir produit ce document annexe.