Est-ce qu'on peut parler d'argent ?
Comment ça marche, la rémunération de écrivain·es ? Est-ce que ça marche, même ?
Salut,
Récemment, j’ai écouté les épisodes de Bookmakers consacrés à Daniel Pennac. C’est rare que j’écoute un auteur masculin dans ce podcast, parce que je n’écoute que ceux avec les auteur·ices que j’ai déjà lu·es et, mathématiquement, ça fait beaucoup plus de femmes que d’hommes. Il y a une question que j’adore, qui revient systématiquement vers la fin du troisième épisode : « Est-ce qu’on peut parler d’argent ? » Toustes les auteur·ices que j’ai entendu·es ont toujours dit oui. Mais j’ai remarqué, avec amusement, que la manière dont ont répondu Alice Zeniter et Lola Lafon, par exemple, n’a absolument rien à voir avec les réponses du vénérable Daniel Pennac.
C’est peut-être parce qu’il est plus vieux, ou parce qu’il est plus riche, ou parce que c’est un homme, ou les trois à la fois. Toujours est-il que là où les autrices répondent avec des vrais chiffres, Daniel Pennac quand Richard Gaytet lui demande combien il a touché d’à-valoir pour son premier livre, il répond :
« C’était le prix d’une flûte traversière. »