C’est marrant les rêves

1Salut,

Récemment, j’ai rêvé pour la première fois que je m’occupais de mon bébé. Une sieste d’après-midi bien méritée, pendant laquelle à chaque fois que je prenais ce bébé dans mes bras, j’étais submergée par une vague d’amour si puissante qu’elle me sortait de mon sommeil, comme si j’avais retenu mon souffle en dormant devant tant de perfection et ne pouvais le reprendre que les yeux grands ouverts (et les bras vides).

Beaucoup plus jeune, j’ai rêvé que je plongeais très profondément dans une immense piscine et que le souffle me venait à manquer. Je me suis réveillée le cœur battant d’une apnée trop prolongée, et on m’a dit peu de temps après que se réveiller en plein milieu d’un rêve (violent ou agité), ça veut dire qu’on est mort·e dedans, parce qu’il est rare de mourir en rêve et que celui-ci continue. J’ai rêvé que j’étais poursuivie par une femme qui finissait par me rattraper et me poignarder dans le dos 8 fois. Au réveil, j’avais mal au dos aux 8 points d’impact – qui correspondaient aussi aux huit endroits où je sentais les ressors de mon matelas d’alors s’enfoncer dans mon corps.

Un jour encore, j’ai rêvé d’une épidémie de zombies, et d’adultes qui volaient des enfants pour les livrer en pâture et sauver leur propre peau. Je sauvais mes frères (minuscules enfants à l’époque) ainsi que la vingtaine d’enfants volés en même temps qu’eux, avec l’aide de mon père et de sa fidèle camionnette. Quand soudain horreur malheur, au moment de refermer la portière passager sur moi et d’hurler comme dans les films d’appuyer sur le champignon, un zombie me mordait. Je me suis réveillée trempée de sueur et persuadée que dans la suite de l’histoire, je me transformais en créature affamée de cervelle qui allait dévorer tout le monde dans l’habitacle. J’avais 17 ans, j’étais en vacances avec mes parents pour l’une des dernières fois, et je suis allée me réfugier dans leur lit comme quand j’étais petite, bouleversée par ce cauchemar qui m’avait laissée tremblante comme une feuille.